Publié dans Economie

Accord de pêche UE-Madagascar - Les appuis sectoriels restent encore à définir 

Publié le lundi, 08 mai 2023

Détails à fignoler. C’est de cet ordre qu’Isabelle Delattre, ambassadrice de l’Union européenne (UE), à l’occasion de la présentation du programme relatif à la célébration de la semaine de l’Europe, a défini les raisons pour lesquelles le document final renfermant le renouvellement de l’accord de pêche entre l’UE et Madagascar tardent à aboutir. Censé être opérationnel au début du mois de juillet prochain, ce document permettra enfin à tous les navires européens d’exploiter les ressources halieutiques malagasy, moyennant évidement une contrepartie pécuniaire.

« Il y a déjà eu un accord sur le montant à payer ainsi que les stocks qui peuvent être pêchés. Effectivement, la majeure partie de l’accord est bouclée. Maintenant, il reste à fixer les mesures qui vont être prises dans le cadre des appuis sectoriels, en particulier sur le montant à payer ainsi que les secteurs où cette somme d’argent sera attribuée de façon à ce que les communautés concernées ne soient pas lésées. Mais l’ambition reste toujours sur le fait de signer définitivement l’accord en juillet prochain », explique l’ambassadrice de l’Union européenne. 

En tout cas, tant que l’accord définitif n’est pas encore effectif, aucun navire européen ne pourra œuvrer dans un cadre légal sur la haute mer malagasy. A noter que la somme destinée à cet appui sectoriel a été revu à la hausse par rapport aux précédents accords entre l’UE et la Grande île. En effet, Madagascar touchera annuellement 1.100.000 euros, le temps que durera le présent accord, si cet appui était de l’ordre de 700.000 euros dans le précédent accord. Pour rappel, depuis octobre dernier, une délégation représentant les techniciens et décideurs de l’Union européenne a débarquée en terre malagasy pour peaufiner les derniers points de négociation qui restaient encore en suspens. 

Apres négociations

Après ces quelques jours d’âpres négociations, les deux parties ont ainsi pu aboutir au consensus idéal. Ainsi, le nouvel accord qui durera 4 ans fera bénéficier à Madagascar d’une compensation de 12.800.000 euros. Une compensation qui a augmenté de 44 % par rapport à l’accord précédent. Plus en détail, une tonne de thons capturés par les Européens sera évaluée à 230 euros contre 142 euros dans l’ancienne convention. Ce prix positionne Madagascar au premier rang dans la zone océan Indien, dans la mesure où les îles voisines comme Maurice ou les Seychelles affichent respectivement un prix d’achat de la tonne à 212 et 196 euros. 

Par ailleurs, l’effort de pêche sera aussi réduit selon les conditions imposées par le Gouvernement malagasy. Ainsi, ils ne seront que 65 navires à avoir obtenu l’autorisation de pêche en mer malagasy contre 96 autrefois. Cependant, la proposition malagasy tiendra compte du maintien de ce système déclaratif en oubliant le débarquement des produits en terre malagasy, faute de moyens, pour le traitement et le stockage du tonnage de référence envisagé. Pourtant, avec le système actuel, les bateaux pêchent en haute mer et ne font que déclarer le tonnage sur papier aux autorités compétentes. Il est difficile dans ce cas d’assurer une totale transparence dans les procédures, de manière à améliorer nettement le contrôle des produits en termes de qualité et de quantité, étant donné le système de débarquement des poissons sur la Grande île avant leur exportation.

 

La Rédaction

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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